La légende secrète du folk américain.
Michael Hurley est un drôle de personnage. Triomphant immédiatement dans le monde du folk avec son premier album paru en 1964 chez Folkways, il n’en quitte pas pour autant les chemins mal fréquentés. Se moquant des modes, avec une approche très particulière de l’écriture, Hurley exerce son art d’une manière qui n’appartient qu’à lui. Aussi, de folk burlesque en blues éthylique, Hurley a fini par devenir une légende aux Etats-Unis où plusieurs artistes ont repris ses chansons (ainsi Cat Power, Yo La Tengo ou Esper). Hurley est encore pratiquement inconnu au Québec, pourtant, aujourdhui encore, à lâge de 70 ans, il sort album après album de blues rustique, joué dans les traditions, la preuve incontestable que le blues noir et le folk blanc prennent leurs sources dans les mêmes terres hostiles. Que ce soit à la guitare, au banjo ou au piano électrique, la chanson de Michael Hurley est une leçon d’humilité infligée par un professeur qui se fout de son influence comme de sa première cuite.
Ce livre propose pour la première fois, que ce soit dans l’anglais original ou en français, une incursion dans le texte des chansons de cette légende vivante du folk. Dix-neuf chansons sont traduites ici avec soin par Marie Frankland (récipiendaire du prix John-Glassco de traduction en 2007). Ceci permet de lever le voile sur la poésie d’un grand artisan qui allie sans avoir l’air dy toucher les références bibliques aux clins d’oeil à l’histoire du blues, ceci en racontant avec précision les joies et misères de la vie de tous les jours. Comme il le chante: «Le pourceau des oubliés na pas à se plaindre, il aura toujours des anges déchus à se mettre sous la dent.» (Hog of the forsaken)
Préface de Byron Coley. Couverture de l’auteur avec une typographie conçue par Kiva Tanya Stimac. Bilingue, traduction de Marie Frankland.
Cousu à la main par Julie Doucet
Je ne sais que dire d’autre au sujet de ce qu’il chante et écrit sinon que c’est divinement génial. Quelle sorte de musique joue-t-il?? Diable, quelle sorte d’herbe le bon dieu fait-il pousser?? Je propose de simplement nous taire, d’écouter et d’aller rejoindre Michael Hurley. Après tout, nous pouvons toujours faire demi-tour et revenir. Pas lui.
L’Oie de Cravan
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