Ce recueil a ses racines dans les cycles qui unissent la vie et la mort de l’organique. Il propose une sorte de science profondément vivante de notre rapport au monde à travers cinq ensembles poétiques aux titres révélateurs : eaux apparentées, l’autobiographie entre nous, ma sorte, accumulation primitive et futurité minutieuse. La langue précise de toino dumas est un outil pour refuser toutes les simplifications binaires ; elle utilise « des métaphores qui seraient aussi bonnes que du pain trempé dans le lait pour (se) garder en vie ». Du passé au futur, le lien d’amour, le lien du refus aussi, sont explorés avec une efficacité désarmante. À noter, la couverture et les illustrations de Lee Lai sont extraordinairement en phase avec le texte du livre.
En quelques années, toino dumas est devenue une des voix importantes de la poésie au Québec. Issue, tout comme Manuel Mineau (Aura Fallu) et Jonas Fortier, du riche collectif d’édition « La Jachère » où elle avait publié sous pseudonymes quelques élégantes plaquettes, elle a été saluée pour ses recueils Au monde inventaire (Éditions du Passage, 2015), finaliste GG et Prix Émile-Nelligan, et Animalumière (Le lézard amoureux, 2016), finaliste de la courte liste au Prix des libraires du Québec. Elle considère ses livres comme des outils parmi d’autres d’un travail poétique souvent silencieux qui utilise aussi la magie queer et l’herboristerie.
L’Oie de Cravan
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